Les restaurations du château
Le nom des Montgommery raisonne encore aujourd'hui
dans les murs d'une petite ville du sud-Manche,
à quelques lieues du Mont-Saint-Michel.
De la puissance de cette illustre famille normande,
dont les ancêtres ont laissé de nombreuses traces dans l'histoire,
il ne subsiste qu'un château élevé dans les vingt premières années
du XVIIè siècle par Gabriel II de Montgommery,
le fils du régicide Gabriel Ier.
En 1711, il change de mains et divers propriétaires se succèdent
dans les siècles qui suivirent, ne l'habitant qu' occasionnellement
et laissant ainsi au temps, le loisir d'imposer ses méfaits.
Entre temps, à défaut du consentement
du propriétaire, l'ancien château des Montgommery
a été classé par décret en Conseil d'Etat, le 20 janvier 1923,
comme Monument Historique.
La distillerie installe ses bureaux dans le château et les éléments décoratifs se dégradent.
En 1968, la fabrication d'alcool cesse et l'édifice est remis en vente.
Une Renaissance
Le 16 Novembre 1987, le premier coup de pioche est lancé ouvrant ainsi le démarrage des travaux de démolition des bâtiments industriels entourant le château.
Les Restaurations
1989-1991 : 1ère, 2ème, 3ème tranche de restauration générale avec la toiture et les cheminées (extérieur).
1992 : 4ème tranche de restauration sur les façades. Les fenêtres sont refaites selon les modèles anciens. Reprise des planchers des grandes salles et sondages dans les murs et sur les poutres en recherche de décors.
1993-1996 : menuiseries intérieures (5ème et 6ème tranche). Découverte de peintures sur les arrières voussures des fenêtres de la salle du Grand Premier. Restauration des planchers dans le 2ème étage et dans les combles. Parquets restaurés. Les balustres de l’escalier en calcaire de Caen sont complétées et recollées dans les volets menant au grenier ou aux cuisines, les étages nobles étant restaurés à l’aide de balustres neuves.
2000-2003 : décors intérieurs (8ème tranche). Restauration du plafond à la française et de la cheminée de la chambre dorée ainsi que du plafond en papier mâché du petit cabinet annexe.
2003 : Intervention sur le pignon nord et sur la décoration intérieure.
Le programme de restauration n’est pas encore achevé
Une décoration exceptionnelle
La décoration intérieure très soignée alliant le calcaire, la brique et le granit présente des motifs typiques de la fin du XVIème siècle. Les appartements abritent deux belles cheminées ouvragées ainsi que des plafonds entièrement peints. Un des éléments les plus remarquables est l’escalier à balustres taillées dans de la pierre calcaire supporté par quatre piliers. Il pourrait être l’un des plus anciens escaliers à quatre noyaux actuellement connus et conservés au nord de la Loire.